J’ai pris connaissance de l’existence de cette machine au début des années 2000, quand j’étais membre actif de ACONIT où j’ai trouvé dans les archives les schémas de la machine, un document décrivant la mise en œuvre de la machine et une description du langage PAF.
Dans le même temps, j’ai rencontré Marcel Tournier, ancien ingénieur à la CEA où il avait travaillé sur le CAB 500.
J’ai entendu parler d’un CAB 500 (peut-être en état de marche) exposé à Paris quelques dix ans plus tôt. Personne n’a été alors en mesure de me dire ce qu’était devenu cette machine.
Il y avait trois institutions en France qui pouvaient avoir information sur cette machine : le Musée des Arts et Métiers, La Cité des Sciences et de la Fédération des Équipes Bull. J’ai eu des contacts avec chacune d’elles et à chaque fois j’ai essayé d’éclaircir le sort du CAB 500 exposé à Paris. Nul n’a nié son existence mais personne n’a admis être en à sa possession.
En 2004, j’ai eu l’occasion de visiter les réserves du Musée des Arts et Métiers à Paris. Lors de cette visite, j’ai appris qu’il y avait un entrepôt secondaire non loin de là pour le matériel informatique entre autres. C’est là que j’ai finalement trouvé le CAB 500 perdu. Son tambour avait été déconnecté mais est entreposé à proximité.
Ayant trouvé la machine en assez bon état, et après la réusite de mon projet de restauration d’un PDP-9 (voir l’article (pdf) et les photos en ligne) j’ai réfléchi à la possibilité de refaire marcher le CAB 500. Marcel Tournier était enthousiaste quand j’ai proposé l’idée, son expérience aurait été précieuse pour un tel projet. Les schémas et le manuel de mise en œuvre trouvés dans les archives d’ACONIT fournissaient le matériau de référence sans lequel une restauration serait impossible. Le problème a été de convaincre le Musée des Arts et Métiers de nous confier la machine. Ce dernier obstacle s’avérant insurmontable nous avons du renoncer à cette idée.